Ça a été un concours de circonstances. Je devais quitter mon appartement Croix-roussien et au même moment, j’ai appris que l’appartement qui était ici dans la résidence Onyx se libérait. Donc j’ai sauté sur l’occasion.
Question 2 : parle nous de ton restaurant ?
Je suis restauratrice, j’ai un petit établissement au 44 grande rue de Vaise
qui s’appelle le Chill coffee Shop, c’est un peu un hybride entre un restaurant / bistrot classique et un coffee shop. On fait de la restauration salée à partir de 09h00 du matin jusqu’à 11h30, sur l’inspiration plutôt anglo-saxonne, avec des œufs, du bacon, des toasts d’avocat. Et aussi une partie sucrée.
Et à partir de 11h45, là on part sur la restauration classique, on change l’ardoise toutes les semaines et on prépare tout maison, vraiment de A à Z.
Question 3 : Que fais-tu pour mettre en pratique tes conviction écolos ?
Ben en fait ce n’est pas forcément des convictions, c’est plus la manière dont j’ai été élevé et les habitudes que j’ai prises très jeunes. À la Croix-Rousse, je me souviens très jeune, il me semble, dès le collège voire peut être en primaire, on faisait déjà le tri sélectif.
il y a 11 ans je crois à peu près, il y avait déjà une station-compost gérée par les habitants du quartier. Ils étaient juste en bas de chez moi. Et donc ça a toujours été une habitude. Je suis une citadine donc j’ai plus l’habitude de marcher et prendre le vélo ou prendre mes rollers pour me déplacer, que prendre une voiture. La voiture c’est quand vraiment c’est nécessaire pour le boulot. Et puis après je crois que c’est aussi une question de bon sens avant d’être économe ou écolo, mais toujours faire attention aux radiateurs, à la lumière, à l’eau. Des petits gestes simples.
Au restaurant, je sais que je jette jamais l’eau. Je garde toujours mes pichets d’eau du jour, soit pour remplir mon bac de trempage du lendemain, soit pour arroser mes plantes, soit pour remplir un dispositif pour filtrer l’eau. Mais voilà, c’est quelque chose auquel j’ai toujours fait très attention.
Là comme ça, j’ai pas vraiment de conseils pour les résidents, comme je l’ai dit plutôt, ça relève plutôt du bon sens c’est et et d’un comportement d’habitude pour ma part. Donc je ne saurais conseiller les autres. Surtout que bon, il y a pas mal de gestes simples qu’on entend assez fréquemment depuis des années à mettre en place.
Parle nous de tes passions, vite fait
il y a la nourriture. C’est pas un hasard si j’ai ouvert récemment un restaurant.
Les voyages et d’ailleurs souvent j’aime bien aller dans des Restos étrangers parce que je trouve que rien qu’avec ce qu’il y a dans l’assiette, on peut voyager tout en restant à Lyon. Mais sinon oui, j’ai beaucoup, beaucoup voyagé, et ce dès le plus jeune âge, aussi bien en Europe que un peu plus loin. Dans le monde, sur les autres continents.
Et sinon la musique, je vis en musique tout le temps. Et une de mes citations préférées, c’est Nietzsche qui a écrit que « sans musique la vie serait une erreur ».
Comment t’es venu l’idée de réparer les vélos et d’en faire bientôt ton job ?
Il y a plusieurs facteurs, d’abord je voulais faire un travail plutôt manuel, j’adore bricoler, upcycler, réparer au lieu de jeter; après je voulais faire une reconversion professionnelle dans un métier plus utile pour une société de plus en plus éco responsable, les bénéfices du vélo pour la ville et pour ses utilisateurs sont multiples et énormes! Et pour finir le monde du vélo ça m’a toujours plu.
A l’Onyx 3, les vélos se multiplient, as-tu des idées pour une meilleure intégration et en faciliter l’accès ? Je trouve que c’est une vrai galère le stockage des vélos a cause du espace et clairement une problématique a résoudre, peut être avec des nouveaux ranges vélo ou des accroches verticaux, nouveaux emplacements… A étudié tout ça.
Pourquoi la cohabitation vélo voiture est si difficile ici ?
C’est vrai que les utilisateurs de vélo sont tout le temps pressé, les feux rouges sont pas toujours respectés et ce genre de choses et après on a les voitures qu’adorent se garer sur les pistes cyclables… Honnêtement j’ai jamais eu des problèmes avec les voitures, je trouve que c’est une question d’empathie et savoir vivre.
Question bonus :
Comment choisir le bon vélo sur quel critère ?
En grosso modo il y a 4 styles des vélos: -le Vélo de ville: pour aller travailler et circuler en ville aussi appelé velotaf. -le VTC (vélo tout chemin) aussi utilisé pour la ville et pour aller au lac Miribel par exemple. -le VTT (vélo tout terrain): un côté plus sportif, pour la monté au Mont Thou. -et le Vélo de course ou de route que c’est vraiment que pour la route goudronnée. Côté sportif aussi. Et ne pas oublier de prendre la bon taille de vélo pour la taille de l’utilisateur !
Installer des pompes de gonflage et des accès électrique serait une bonne idée à l’Onyx 3 ?
Je ne pense pas, si on a un vélo c’est bien d’avoir un pompe a la maison, donc si besoin tu prends ta pompe et les accès électriques pas besoin non plus car on laisse jamais la batterie de son vélo E dans un garage commun c’est trop risqué. En plus que la batterie d’un vélo c’est facile a porter.
Parle nous de tes origines géographiques et comment cela se passe la pratique du 2 roues ?
Je viens de la Galice, d’une ville sur la côte atlantique. Le vélo la bas niveau sportif c’est assez utilisé mais niveau outil de transport on est assez en retard par rapport à la France.
3 questions à Fabio, Simone, Khalil, les « Brésiliens de l’Onyx 3 » !
Comment êtes-vous arrivés à l’Onyx 3 et quand ?
Fabio : Nous avions besoin de déménager pour avoir un appartement avec plus d’espace. Nous venions du 3e arrondissement. Nous sommes arrivés à l’Onyx il y a 7 mois. Et nous habitons en France depuis 7 ans.
Qu’est-ce qui vous a fait choisir l’Onyx 3 ?
Simone : C’est la localisation. Nous sommes bien placés, près de la pharmacie, du supermarché, de la boulangerie, des métros.
Fabio : Nous avons été très bien accueillis ici par Raphaëlle et Hervé. Il y a un esprit familial, une véritable communauté ici, un esprit village. C’est surprenant d’être en contact avec des résidents qui peuvent nous aider en cas de besoin.
Qu’est que ce que vous pouvez apporter ici ?
Fabio : le Soleil, la chaleur du Brésil (Rire).
Le petit plus ?
Une petite recette : la Caipirinha, un cocktail à base de Citron et de la Cachaça. On peut déguster un plat typique, de la Feijoada : du riz, haricot noir, de la viande de porc et de l’orange.
Propos recueillis par X.T.
Photo X.T. : de GàD : Fabio, Khalil, Simone.
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Où habitiez-vous au Brésil ?
Simone : A São Paulo. Nous habitions là-bas une grande maison spacieuse. Sans l’héliport (rire). (São Paulo est la plus grande flotte d’hélicoptères d’Américaine Latine. La ville est le centre financier de l’Amérique Latine).
Comment s’est produit le choc culturel ?
Khalil : Pour moi, la première différence c’est le climat. Et aussi la langue. La conjugaison du français est très difficile. Il y a beaucoup d’exceptions. NB : Khalil est en 4e dans une école internationale.
Simone : J’ai fait mes études de langue française ici. Pour moi, le choc, c’est la rencontre avec l’administration française, il y a beaucoup de bureaucratie. Au Brésil, obtenir un visa, trouver des médecins, c’est plus simple. Ici, c’est plusieurs mois d’attente. Les contacts aussi. Les français sont plutôt fermés, les lyonnais encore plus (rire). Nous, les Brésiliens, sommes plus ouverts, plus à l’aise pour faire connaissance. Les connexions sont plus rapides.
Fabio : Pour moi, la difficulté, c’est la langue française. La plus difficile que j’ai appris dans toute ma vie. Il y a beaucoup de subtilités, dans la grammaire, les conjugaisons. Çà prend plus de temps pour se faire des amis aussi. Après le démarrage, par contre, les connexions sont plus solides, plus durables. Pour l’anecdote, nous savons que les joueurs Brésiliens de l’Olympique Lyonnais se sont bien acclimatés à Lyon. Ils sont même devenus des ambassadeurs de la Ville, c’est un point de conversation entre nous et les lyonnais.
Comment vous est venu cette passion pour l’histoire ? C’est la faute de ma grand-mère qui m’avait offert en 8 tomes la collection d’histoire de France chez Larousse en BD. Cela date de 1977, j’avais 5/6 ans à l’époque. Larousse la réédite chaque année. Je suis tombé amoureux de l’histoire, des batailles, des Rois, des Empereurs et de l’Histoire de France. Je suis toujours passionné par le 19e siècle, la Révolution française, Napoléon et la Géopolitique.
Vous comprenez la Polémique sur le Puy du Fou avec Complément d’Enquête sur France 2 qui évoque les conditions dans lesquelles se produit le spectacle ? Joker pour ne me fâcher avec personne (Rires). Je dirais seulement qu’il y a des milliers de bénévoles qui transmettent leur attachement à l’histoire de leur famille, de leur région. Au delà des Polémiques, ça se respecte.
Un petit mot sur l’attention des élèves ? L’attention est plus difficile à obtenir en raison de la consommation excessive d’écrans, téléphones, tablettes. Et au niveau de l’écriture, les élèves éprouvent des difficultés à rédiger, sans parler de l’orthographe. On dirait qu’ils sont tous médecins (rires). Ils n’écrivent plus chez eux, dans leur vie privée. Le seul lieu, c’est en classe. Aucun n’a envoyé de cartes postales à sa grand-mère. Ils sont à l’aise dans la consommation du Jeu mais dès qu’il s’agit de mise en page, de produire un diaporama, c’est la panique. Ils savent consommer du produit numérique mais ne savent pas produire du contenu numérique. Je leur ai demandé de composer un CV, sur papier brouillon, suivant un modèle, et de produire une lettre de motivation, en vue de leur stage de 3e. C’était la panique générale ! Il y a 10 ans, ce n’était pas la même attitude. J’observe aussi des lacunes en culture générale, sauf quelques exceptions.
Un dernier mot sur la situation dans le quartier ? Ce qui est inquiétant c’est la Place des Charpennes où le matin, avant le passage des cantonniers, c’est véritablement une poubelle. Quant au soir l’insécurité laisse à désirer. Depuis 2009, j’observe une dégradation de l’état de la propreté, la sécurité, lié aussi à la présence de vendeurs de drogues.
Et sur la Gazette des Voix de l’Onyx 3 ? Je trouve que cela crée du lien, de l’amitié, dans nos sociétés urbaines, très froides et anonymes.
Bonus infos : votre âge, motivation, ce que vous faites à Carpaccess.
Amélie, j’ai 38 ans, je suis chargée de mission Carpa, Carpaccess. Je travaille ici à plein temps sauf les jours de télétravail.
Carpa est un collectif d’associations sur tous les types de handicaps, qui agit pour l’accessibilité au sens large, dans le Rhône. Nous traitons de l’accessibilité des bâtiments, de la voirie, du numérique, du logement, les transports, de la culture. Et tout ce qui est grands projets comme la Part-Dieu.
Carpaccess est le centre de formation référence qui propose des sessions sur mesure sur les thématiques de l’accessibilité et des personnes en situations de handicap auprès des collectivités et certaines entreprises.
Nous favorisons le changement de regard, et inculquons les bonnes attitudes et surtout les prises de conscience. Quelques exemples »du vie ma vie » : cheminer dans les rues de Villeurbanne avec un bandeau sur les yeux, ou des bouchons dans les oreilles, ou des déplacements en fauteuil. Ces mises en situation sont un vrai plus pour les stagiaires qui accueilleront et accompagneront des personnes en situation de handicap dans leur travail. Mon souhait serait que l’accessibilité soit réalisée pour tous, j’inclus les personnes âgées, et dans tous les domaines : les loisirs, les lieux de travail, l’espace et les bâtiments publics….
Bonus Cœur : je suis fan de l’ASSE, originaire de Montbrison, et tant pis pour les Lyonnais ! Je suis également passionnée de jeux de société. Je suis présidente d’une Troupe de Théâtre amateur «les Potes au Feu», des représentations sont prévues les 8 et 9 Juillet juste à proximité de l’immeuble, au Théâtre du Gai Savoir, à Lyon.
Interview de Meline Bourotte et de Guillaume Donnadieu du 9 au 4ème
Meline Bourotte
Bonus info : je suis Community Manager :
pour un groupe de rock (insta : @the_4L_boys),
une marque de café/thé (insta : @evenetsens69)
manager et chargée de com/diffusion avec Maxime,
monteuse, coréalisatrice, et cadreuse pour les réseaux sociaux.
Je travaille sur des tournages avec des écoles de cinéma, comme Régie générale, assistante réalisatrice, et parfois make up artist.
On peut voir le premier film que j’ai réalisé ici : https://youtu.be/8Q19JKnPE10 , il s’agit d’une sorte d’autobiographie légèrement « fictionnée » à propos de la boxe et du handicap.
Vous pouvez suivre mon travail sur @meline_pro et @b_mel.ine toujours sur Instagram
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